Incompréhension

Lorsque l'on voit les auteur(e)s indépendant(e)s en France, on se dit que c'est le pays de l'individualisme par excellence ; en effet, au lieu de s'unir pour contrer les maisons d'éditions trop voraces et si peu prolixes, les auteur(e)s indépendant(e)s mènent seuls leur cheval de bataille. Aussi, voit-on fleurir sur les réseaux sociaux toutes sortes de romans et d'invitations à lire ou à chroniquer tel ou tel livre. À Saisons d'écriture nous avons tenté, et tentons encore, de réunir les écrivain(e)s auto édité(e)s pour unir nos forces et talents, dans une association qui pourrait faire face aux maisons d'édition avec leur gros pouvoirs : édition,diffusion, correction , publicité, traduction, info graphisme, vidéos et plus. Hélas lorsque nous appelons les auteur(e)s à venir nous rejoindre, tous nous répondent : « je n'ai pas le temps ! » Le temps que l'on passe pour faire connaître son propre livre est immense, et on finit par ne plus être que sur internet, sans rien vendre pour autant ; car si la qualité est peu présente, en revanche les livres sont légions.

Imaginez mille personnes unies dans le même but : concurrencer les multinationales un peu trop voraces comme Amazon, recevoir 90% de son dû, cibler sa diffusion, etc. Beaucoup de monde regrette de ne toucher que très peu sur leur ventes sur Amazon et être mal représentées sur cette plate-forme, d'autres décident de payer jusqu'à cinq mille euros pour apprendre à écrire, ou se publier à compte d'auteur(e)s... bien sûr les plus malins surfent sur ces opportunités, et vous proposent moult escroqueries. Soyez les acteur(trice)s de votre réussite ! Utilisez votre temps à bon escient. Une révolution ne se fait pas à dix personnes, mais on craint des milliers de gens.

Il est incompréhensible de se dire qu'il faille pousser les gens à l'entraide, mais plus encore lorsque celle-ci leur apportera des bénéfices personnels.

Alors que pourrait donner saisons d'écriture avec un millier de personnes ?

En ouvrant une cagnotte entre 20 et 100 euros par mois, selon les possibilités de chacun, cela ferait un apport financier d'environ 60.000 euros par mois !
Avec une telle somme nous pourrions ouvrir notre propre imprimerie et ainsi ne plus dépendre d'Amazon.
Nous pourrions nous offrir les services de diffuseurs professionnels, de traducteurs, de correcteurs, de graphistes et bien plus.
Travaillant en association, les portes des salons du livres nous seraient toujours ouvertes
De par la répartition des membres à travers le monde, la publicité serait plus efficace puisque chacun la distribuerait dans sa région.
Il existe déjà des marchés de l'auto-édition et cela semble fonctionner même à petite échelle, alors imaginez à grande échelle.
Des apports médiatiques ne seraient plus un rêve pour les auteur(e)s indépendant(e)s : télévision, internet, journaux seraient à même de vous faire connaître d'avantage.
Ouvrir un ou plusieurs cafés avec lecture et vente de livre dans plusieurs villes et pays
Distribution du catalogue Saisons d'écriture sur la méthode « France loisir »
Valorisation des écrivain(e)s indépendant(e)s par le label Saisons d'écriture.

Faut-il que j'en dise plus ? Si ces exemples ne vous parlent pas et que vous pensez que ce que vous faites pour vous-même est suffisant et vous permet de gagner votre vie en tant qu'écrivain, votre place n'est certes pas à Saisons d'écriture. Mais si vous croyez que les points ci-dessus ne sont pas chimère, et que nous pourrions avec de la volonté et de la solidarité, arriver à obtenir tout cela, alors n'hésitez pas, associez-vous à Saisons d'écriture ! Pour ceux qui pensent que je suis prétentieuse ou utopiste, je rappelle que j'investis beaucoup de temps dans cette association, et aussi quelque argent personnel, alors l'arrivisme, comme vous le constatez, n'est pas au rendez-vous de Saisons d'écriture. Si vous pensez que ces propositions sont utopistes, il ne faudra pas pleurer de n'être que ce que nous sommes actuellement ; le dernier maillon de la chaîne littéraire.